Le marketing d’influence n’est plus réservé aux lancements de sneakers ou aux campagnes beauté. En 2024, le marché mondial de l’influence a dépassé les 21 milliards de dollars, avec une croissance de +30 % en deux ans. Et ce phénomène touche désormais l’univers RH.

Selon Hootsuite, 74 % des 18-34 ans font davantage confiance à un créateur de contenu qu’à un discours de marque. Les entreprises qui recrutent l’ont bien compris : pour toucher les talents, il faut aller là où ils se trouvent — et parler leur langage.

1. Pourquoi intégrer l’influence dans vos campagnes RH ?

Les talents ne lisent plus seulement les fiches de poste. Ils veulent comprendre la culture, voir les coulisses, ressentir une ambiance. Avant même de cliquer sur « postuler », ils cherchent à savoir à qui ils ont affaire.

Et pour ça, ils font de moins en moins confiance aux discours institutionnels.

« Aujourd’hui, les consommateurs – et donc les candidats – font plus confiance aux influenceurs qu’ils suivent, ou aux médias qu’ils lisent régulièrement, qu’aux messages qui émanent directement des marques. »
— Claire Baruffi, fondatrice de Megabar

Une étude Edelman (2023) confirme : 63 % des 18-34 ans déclarent faire plus confiance à un créateur de contenu qu’à une entreprise pour obtenir une information fiable.
Et selon Nielsen, 92 % des consommateurs font confiance aux recommandations de personnes qu’ils suivent sur les réseaux, même sans lien personnel.

Les créateurs deviennent donc des passeurs de confiance. Ils incarnent une voix plus humaine, plus crédible, et souvent plus percutante que la communication corporate classique.

2. Quels influenceurs activer ?

Les micro-influenceurs sectoriels

Un développeur suivi pour ses démos tech, une infirmière engagée sur TikTok, une DRH créatrice de contenus sur LinkedIn… Ce sont des profils à forte crédibilité, suivis pour leur expertise réelle.

Les influenceurs internes

Parfois, vos meilleurs ambassadeurs sont déjà dans vos équipes : alternants, managers, agents de terrain, membres du COMEX… Ce sont eux qui peuvent donner à voir une réalité sincère du travail chez vous.

Les créateurs RH ou du monde du travail

Podcasts, newsletters, comptes LinkedIn sur le futur du travail, la diversité ou la QVCT. Ils peuvent créer un effet miroir puissant pour des cibles RH ou managériales.

3. Comment les activer efficacement ?

Identifier les bons profils

Mieux vaut un créateur qui parle à 10 000 bonnes personnes qu’un influenceur lifestyle qui en touche 200 000 hors cible. L’enjeu, ce n’est pas la taille de l’audience, mais la capacité à mobiliser une communauté de manière crédible.

« Il suffit de regarder le taux d’interaction de l’influenceur. En clair, s’il a une grosse communauté mais qu’il ne génère que peu de likes ou de réactions à chaque fois… passez votre chemin. »
— Claire Baruffi, fondatrice de Megabar

Regardez aussi le ton, la cohérence éditoriale, et les valeurs portées par le créateur. On cherche un match avec votre entreprise, pas un porte-parole générique.

Co-construire les contenus

Laissez-leur de la liberté de ton. Trop de campagnes RH tombent dans le piège du brief trop rigide, qui gomme l’authenticité. Le bon équilibre : un cap clair, mais de la place pour la personnalité.

Varier les formats

• Stories “une journée dans ma vie”

• Interviews croisées

• Mini-séries en immersion

• Take over d’un compte Instagram ou LinkedIn

• Vidéos courtes type Reels ou Shorts

Mesurer les bons indicateurs

• Trafic vers les offres d’emploi

• Nombre et qualité des candidatures

• Taux d’engagement sur les contenus

• Évolution de la perception de la marque employeur

4. Le piège : croire que l’organique suffit

« Très souvent, les clients que j’accompagne ont les bonnes idées : ils créent un concept fort, identifient un super profil en interne, produisent même une jolie série de vidéos… mais au final, la campagne fait peu d’engagement. Personne ne prend ombrage de ce plafond de verre. C’est normal : vos contenus ne touchent que vos fidèles auditeurs. »
— Claire Baruffi

Pour casser ce plafond de verre algorithmique, il est essentiel d’intégrer une stratégie paid dès le départ. En clair : investir en publicité sur LinkedIn, Instagram, TikTok ou YouTube.

Le paid media permet de :

• Cibler précisément vos personas candidats

• Sortir de votre bulle et toucher des audiences nouvelles

• Maximiser le ROI des contenus produits

5. Combien ça coûte ?

Créateurs internes
Ici, les coûts sont minimes : temps de production en interne, possible bonus ou incentive symbolique. Ce type de format repose souvent sur la spontanéité et l’authenticité, ce qui en fait un excellent point de départ.

Créateurs externes
Le tarif varie selon la notoriété et l’engagement du profil. Comptez en moyenne entre 500 € et 2 000 € par contenu (vidéo, carrousel, take over, etc.). Mais il existe aussi de petits influenceurs ou créateurs émergents, très engagés, qui acceptent parfois de collaborer sans contrepartie financière directe, par intérêt pour le sujet ou pour renforcer leur légitimité dans un secteur.

« Ce n’est pas parce qu’un influenceur accepte de collaborer gratuitement qu’on peut se passer de cadre. Même sans paiement, la loi exige de la transparence : toute collaboration doit être mentionnée comme telle. C’est la base. Dans le doute, je recommande toujours de formaliser les choses avec une lettre d’engagement. »
— Claire Baruffi, fondatrice de Megabar

Budget paid media recommandé
Pour une campagne visible et performante, il est conseillé de prévoir au minimum 1 000 € de budget publicitaire (LinkedIn, Instagram, TikTok…) afin de garantir une diffusion efficace au-delà de vos communautés existantes.

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En résumé

L’influence n’est pas une baguette magique, mais un outil redoutablement puissant quand il est bien intégré. Pour recruter autrement, il ne suffit pas de produire du contenu : il faut aussi le rendre visible, ciblé, engageant et stratégique.

Chez Megabar, on ne vous dit pas seulement quoi raconter. On vous aide à le faire entendre.